North is down

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DE SPORTS EXTRÊMES À SPIRITUALITÉ (2E SUITE)

Se rendre au Machu Picchu n'est pas seulement que de vivre des émotions fortes. C'est aussi un chemin spirituel. Nous allons donc marcher pour s'y rendre.

Le plaisir de descendre des côtes en vélos et des rivières en rafting veut aussi dire que nous devons remonter pour atteindre le légendaire Machu Picchu.

Nous avons 30 km de marche à faire avant d'atteindre Aguas Calientes. C'est la ville la plus près du site célèbre.

Le parcours passe à travers une plantation de coca, une autre de cacao et ensuite de café. La coca c'est un véritable problème, mais il y a un manque de volonté politique pour vraiment l'enrayer. Le Pérou serait devenu le plus grand producteur au monde dans les dernières années. Les autres cultures n'étant pratiquement pas rentables pour eux, les habitants se tournent vers les trafiquants afin de pouvoir avoir assez d'argent pour survivre...

Notre guide nous explique ensuite toutes sortes de plantes médicinales. Pour la population de la jungle, c'est très important. L'hôpital le plus proche peut facilement être à plusieurs heures de marche. La jungle, c'est leur Familliprix ou plutôt Jean Coutu... On trouve de tout. Du problème de prostate au cancer du sein, il y a une plante pour toi mon ami.

Les paysages Andins sont magnifiques. Le parcours se fait souvent à flanc de montagne. Le précipice est parfois si près que certains ont de la misère à avancer. Ils se cramponnent à la parois et font des pas de tortue. Malgré la peur, ils ont réussi.

Nous passons aussi sur un ancien chemin Inca. Il est tel qu'il a été construit à l'époque. C'est dommage que les Incas ont détruit la plupart de leurs routes pour éviter d'être débusqués par les conquistadors. Heureusement, cette ruse a sûrement réussi à garder caché le Machu Picchu pendant plus de 300 ans.

Un autre défi à relever, il y a un pont suspendu en mauvais état à traverser. En plus, il est vraiment très haut. Plusieurs planches sont manquantes et la solidité des autres est douteuse. Comme toujours sur ce type de pont, il y a un ou des cons pour sauter dessus ou le faire vraiment trop bouger.

Ensuite, nous avons à nous asseoir dans un chariot suspendu qui nous projète de l'autre côté de la rivière.

Lisa a vraiment été impressionnante du fait que les hauteurs, ce n'est pas sa tasse de thé. 

À la fin de notre première journée de randonnée, nous avons une belle récompense. De grandes piscines d'eaux thermales. La chaleur apaise nos muscles endoloris et remonte notre moral.

La deuxième journée, il y a moins de marche. Le matin, nous nous reposons pendant que les autres vont faire du zip-line. De la tyrolienne si vous préférez. Vous connaissez sûrement ça. Il y a un câble suspendu dans le vide et tu t'y lances accroché dessus. Le plus haut câble était à 400 mètres et le plus rapide allait à 80 km/h. Ça a largement suffit pour nous convaincre que ce n'était pas une bonne idée de payer un extra pour quelque chose qui n'allait pas vraiment nous plaire. Les autres ont pourtant adorer. Même ceux qui s'agrippaient comme des chats à la parois... C'est à rien n'y comprendre, mais ils ont expliqué qu'ils faisaient confiance aux matériels et qu'ils pouvaient s'accrocher à quelque chose. Apparemment que ça leur suffisait.

Pendant la marche, il n'y a presque plus de montée. Nous nous promenons le long de la voie ferrée qui relie Cusco à Aguas Calientes. Nous avons une première parcelle de ce qui nous attend le lendemain. Nous voyons la montagne Machu et la Huayna. Entre les deux sommets, on peut apercevoir de minuscules habitations. Il s'agit d'une petite partie du site.

Une fois à destination, nous apprécions un délicieux ceviche de truite et un pisco sour. Ensuite, dodo parce que demain une grosse journée nous attend.