Dans ma tête, j'ai 8 ans. La plupart du temps aussi, mais particulièrement en Amazonie. Depuis que j'ai cet âge là, le petit garçon en moi a toujours rêvé d'y aller. Il y en a qui rêvait d'être policier ou pompier. Moi, je voulais être dans cette jungle.
Je suis bien servi. Quelques mètres à peine après y être entré, je me sens déjà englouti. Des sons étranges proviennent de tous les côtés. Des ombres furtifs laissent présager qu'il y a des animaux partout, mais c'est presque impossible de les voir. C'est l'inconnu. Ça nourrit ma soif d'aventures.
Le guide soudain s'immobilise. Vous voulez voir des sangliers ? Bien sûr ! Suivez-moi sans faire de bruit. Du bruit, il y en a, mais ce n'est pas nous qui le fait. Crac, crouch, slop, slop, crounche. Les cochons sauvages font un vacarme d'enfer. On s'approche d'eux. Je le sais parce que le son est de plus en plus fort et ça commence à sentir une odeur des plus mauvaises. C'est le bon moment pour péter. Ça va passer sur leurs dos. Oups, je n'ai même pas le temps de faire des flatulences que les sangliers se sauvent à toute vitesse. Je vois 5 ou 6 ombres passer entre les branches. Apparemment qu'ils ont senti notre odeur et ont déguerpi. Une chance que je ne me suis pas laissé aller...
Pendant la marche de nuit, je suis tout autant fasciné. Ce monde nocturne est envahi par des insectes plus bizarres les uns que les autres. La genre de sauterelle avec des pattes d'araignées qui était grosse comme ma main en est un bon exemple. Les grenouilles, les araignées, les chauves-souris, les fourmis qui ont soit 2 pouces de long, soit qu'il y en a des millions et toutes les autres bébites étranges me font CA-PO-TER. En plus de cette expérience magique, j'ai goûté des termites et bu à même une liane.
Après toutes ces émotions, j'ai la chance de pouvoir dormir en pleine jungle. Dans l'Amazonie. Mon Amazonie. L'expérience est totale. C'est génial ! 3 jours seulement. J'en aurais pris bien plus...